L’incontournable Dracula . Bram Stoker

Le comte Dracula n’a rien à voir avec nos vampires 2.0 :  Dracula n’est pas un beau gosse amoureux, Dracula ne scintille pas à la lumière du jour, Dracula n’est pas anorexique, Dracula ne lutte pas contre son addiction, Dracula ne boit pas du sang synthétique en bouteille. Bref, Dracula n’est pas un mec cool.

Avec Dracula de Bram Stoker aux éditions Pocket , revenons en aux fondamentaux sur les vampires : ail, croix, pieu dans le cœur, transformation en chauve-souris!

Bram Stoker est un écrivain de la fin de l’ère victorienne, irlandais de souche, reconnu par ses pairs du monde de la littérature anglaise. Considéré comme un écrivain moderne à l’époque, il est aussi l’un des précurseurs du roman du genre et a donné naissance au mythe Dracula.

Pour certains classiques du XIX siècle, j’ai parfois du mal avec l’écriture assez « alourdie » mais très bonne surprise avec celle de Bram Stoker dans ce roman : elle est structurée, presque poétique et le langage qu’il utilise n’est pas spécialement soutenu, ni pesant. C’est globalement assez léger, fluide et concis.

Le roman se situe (et a été publié) une dizaine d’année après le raz de marée Jack l’Éventreur dans les rues Londoniennes. De quoi affoler la population sur un hypothétique autre cinglé qui rôderait dans le coin. Quel taquin ce Bram !

Avec Dracula, nous tournons donc les pages d’un roman épistolaire constitué principalement de lettres entre les personnages principaux, de quelques articles de presse et surtout d’extraits de journaux intimes.

Globalement, l’intrigue n’est pas exceptionnelle : une chasse au vampire, c’est une chasse au vampire. Mais le changement de narrateur et les différents points de vues abordés font le principal attrait de ce roman.

Au départ, nous accompagnons Jonathan Harker solicitor* britannique dans son voyage en Transylvanie pour rejoindre le comte Dracula dans son « palais » délabré des Carpates. Ce voyage a pour but de traiter des acquisitions foncières en Angleterre du comte.

L’invité ressent vite une gêne, un malaise entre ces murs et à raison : il se rend compte qu’il ne peut pas en sortir et que son hôte, très distingué, est étrange. Son hôte est même dangereux.

En même temps, en Angleterre, nous accompagnons la future épouse de Mr Harker, Mme Mina dans ses correspondances avec son amie de toujours Lucy. Un jour Lucy va tomber malade et toute une petite équipe de gentlemen va se mobiliser pour éradiquer le mal qui la ronge, notamment le professeur Van Helsing, hautement diplômé mais très légèrement farfelu.

Bram Stoker nous embarque dans une aventure à l’atmosphère envoûtante et surnaturelle en nous immergeant dans la culture et la bienséance voulue par la société de l’époque. Les différents personnages font tous preuve d’un dévouement sans limite et d’une volonté sans faille pour atteindre le but qu’ils se sont fixé malgré l’ombre menaçante qui plane sur eux et sur le commun des mortels.

Personnellement, j’ai trouvé cette lecture simple et efficace. Il faut dire que je n’en attendais pas beaucoup, simplement de découvrir ce classique : l’histoire du si célèbre comte.

Si le cœur vous en dit, c’est à mon avis une bonne lecture à caler entre deux qui se lit rapidement. L’édition Pocket annexe une centaine de pages à la fin du roman qui nous renseigne sur le vampirisme dans la littérature en général ainsi que sur les adaptations cinématographiques de Dracula.

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solicitor* le statut professionnel n’a pas réellement d’équivalent en France, c’est un notaire/ avocat généraliste mais qui ne plaide pas

4 commentaires sur « L’incontournable Dracula . Bram Stoker »

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