Agnus Dei de Catherine Scapula, Masse Critique Littérature de Septembre

Première sélection à la Masse Critique mensuelle de Babelio avec ce court roman, publié aux éditions Ecriture. Malheureusement, cette histoire Corse ne m’a pas convaincue 

Commençons par le commencement, ou plutôt la fin avec une quatrième de couverture plutôt séduisante, me faisant miroiter une histoire d’amour, probablement torturée, au cœur de l’île de beauté.


Bon, le soufflé est assez rapidement retombé. J’ai vraiment eu du mal à décrypter l’histoire que l’auteure cherche à nous raconter avec un premier gros tiers de ce roman qui se déroule en dents de scie : la mise en place des personnages est très succincte, sans réelle transition au passage de l’un à l’autre et aucun indice  pour se positionner dans un contexte spatio-temporel précis (le seul élément clairement établit est que nous sommes au sein d’une micro-communauté dans les hauteurs d’un village corse).

Alors, je vous l’accorde parfois on peut s’en passer ou se contenter de légères indications pour se mettre sur une piste, mais dans le cas d’Agnus Dei, ça me semble indispensable : le roman est court, pour aller à l’essentiel et guider le lecteur, il faut des éléments concrets pour pouvoir se positionner rapidement dans l’histoire.

Ce défaut réapparaît un peu plus loin quand l’auteure insère les indépendantistes/autonomistes corses à son récit. C’est un ingrédient intéressant mais c’est à nouveau trop survolé à mon goût : je ne suis pas spécialiste de leurs actions, j’aurai aimé être un peu aiguillé, ce qui m’aurait peut être permis de m’immerger un peu mieux dans le texte.

Même traitement vis à vis de « l’histoire d’amour » que j’ai plutôt comprise comme un plan cul? A consonance politique ? Pour « Roméo et Juliette insulaire, mêlant larmes, rires et dérision », on repassera.


J’ai ressenti de la confusion et de la lourdeur à la lecture de l’écriture de Catherine Scapula, malgré la délicatesse et la poésie de ses mots. Dommage que le fil conducteur, très très tenu, n’apparaisse que tardivement dans Agnus Dei, au moment où le texte finit par s’aérer un peu et au moment où nous arrivons au point final.


Comme les « amants » de ce roman, je suis resté jusqu’à la fin en marge d’Agnus Dei et je n’ai pas apprécié cette lecture.

Je remercie les éditions Ecriture pour leur envoi rapide et leur confiance, ainsi que Babelio pour cette sélection Littérature du mois de Septembre.

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