Djibouti de Pierre Deram, aux éditions FOLIO

Souvenirs d’un séjour, descriptif d’une nuit. Une histoire dans les rues de Djibouti pour parler d’un départ. 

Encore une fois, je remercie Livraddict & les éditions FOLIO pour leur confiance dans le cadre d’un partenariat et qui m’ont permis de découvrir ce court roman.

En dernière couverture, outre le résumé, je retiendrai cette phrase :

Un premier roman magistral au cœur des ténèbres.


Et c’est sur cette base que je vais vous livrer mon avis, qui est clairement mitigé.

Un premier roman magistral – Intéressant, oui. Magistral non. Clairement, j’ai eu une lecture de première grosse moitié du roman très fastidieuse, psychédélique, taciturne.

Au cœur des ténèbres – Sur ce point là, je suis plutôt d’accord. L’ambiance générale est sombre, une nuit de beuverie dans les rues de Djibouti qui m’a semblé dépeinte comme lieu de misère et de perdition. Ambiance parfois glauque, désespérée.


Ce roman est court et j’ai clairement eu l’impression qu’il avait été découpé en deux, écrit par deux personnes différentes. Une première partie nébuleuse, très imagée  où je me suis perdue dans les mots de son auteur, ne sachant absolument pas où il voulait m’emmener. Des anecdotes et scènes décrites sans intérêt qui auraient pu me conduire à abandonner cette lecture.

Puis vient une seconde partie, comme une fracture dans le texte, beaucoup plus claire et prenante qui apporte la part d’humanité manquante jusque là et une fois passé ce cap, les pages ont défilées. Mais c’est un court roman, de 144 pages et la fin arrive.


Une écriture de qualité à la limite de la poésie et un rythme cadencé pour nourrir ce texte inégal. Une lecture au ressenti contradictoire dont le commencement donne envie de jeter ce livre à la poubelle et une fin qui donne envie d’en avoir plus.

Djibouti ne me laissera pas un souvenir impérissable, trop déséquilibré à mon sens, mais il aura su attiser ma curiosité vis à vis de l’écriture de Pierre Deram. Si l’auteur publie un second roman, plus étoffé cette fois avec  un fil conducteur moins brumeux, possible que je m’y intéresse.

Il n’y avait plus orgueil, plus mensonge, plus paraître, plus ratage ni cruauté, il n’y avait que deux petits cœurs qui guérissaient l’un dans l’autre. Et dehors, la nuit. La terrible et immense nuit.

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